Le corps et le sang du Christ, notre force dans l’épreuve

Fête du Corps et le Sang de Jésus

- 1ère Lect. : Deutéronome 8,1–3. 14–16
- Dan 3
- 2ème Lect. : 1Corinthiens 10,16–17
- Év.: Jean 6,51–58

HOMELIE

Dans le parcours de l’existence, nous ne cessons de rencontrer des épreuves. Parfois il est difficile d’accepter, étant innocent, certaines souffrances. Les chrétiens sont-ils prêts à croire que la longue marche des enfants d’Israël dans le désert était pour qu’ils soient mis à l’épreuve ? La première lecture nous prouve cet amour incommensurable de Dieu qui n’a pas abandonné Israël malgré sa pauvreté. C’est dans cette école de l’épreuve qu’Israël avait compris que l’homme ne vit pas seulement de pain mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur (Dt 8,23 ; Mt 4,4,). Et qu’est-ce qui sort de la bouche de Dieu sinon son Verbe qui est fait chair ?

Jésus est la véritable manne qui prend notre humanité pour la transformer. Il est au milieu de nous en sacrifice parfait au moment où les épreuves de la vie et surtout les péchés ne cessent de nous ôter l’espérance. C’est dans le sacrement de l’Eucharistie qu’il se laisse répandre dans chacun de ses disciples. Car l’Eglise ne cesse de nous le rappeler que le sacrement est le signe visible symbolisant et produisant une réalité spirituelle. C’est ainsi qu’en recevant la communion, nous recevons le Christ réellement vivant dans son corps et dans son sang. Notre manque de foi nous questionne parfois comme au temps de désert « Cet homme va-t-il nous donner à manger de la chair ? » (Jn 6,52 ; Nb 11,4). Nous perdons tant d’énergies à vouloir obtenir auprès du Christ le précaire. Une chose est réelle, comme dans la parabole de la graine de moutarde (Mc 4,31), le Christ manifesté par la forme de pain et de vin, divinise le disciple dans le secret profond de la foi parfois sans transformation spectaculaire à première vue.

Les disciples du Christ sont invités à chaque eucharistie à percevoir spirituellement toute leur vie d’ici-bas. Car le Christ insiste : ‘’c’est l’Esprit qui fait vivre, la chair ne sert de rien ; les paroles que je vous ai dites sont esprit, et elles sont vie.’’ Jn 6,63. C’est alors que nous pouvons être capables de vivre la présence de Dieu dans nos communautés. Saint Paul nous exhortent en ces termes : Nous sommes plusieurs, mais nous devenons un seul corps, car il n’y a qu’un seul pain et tous nous participons au même pain.
Bonne fête du Corps et Sang du Christ!

Abbé Jean-Marie KONDE dépuis Bangui.