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19 Aug
19Aug

- Première Lecture : Isaïe 56,1–7 

- Psaume : Psaume 67,2–3.5–6, 8 

- Deuxième Lecture : Romains 11,13–15.29–32 

- Évangile : Matthieu 15,21–28

De la terre où nous poussons, nous y collectons des droits et des devoirs. Par l’apprentissage, nous apprenons le style de vie et même de foi. Malgré nos appartenances sociales, Dieu reste le Père de tout qui a envoyé son Fils et il nous envoie à son tour pour que personne ne manque le salut. Car tous sommes enfants de Dieu compatissant et recevant notre engagement par la foi. 

Tous enfants de Dieu par la foi

 L’étranger est dans la Bible celui qui ne fait pas partie de la communauté ou de l’ethnie. Il vivait dans une situation généralement de misère que les lois l’assimilaient aux faibles tels que veuves et orphelins : Il fait droit à l’orphelin et à la veuve, il aime l’étranger et lui donne le pain et le vêtement (Dt 10,18). C’est Lui Dieu qui fait des faveurs aux plus humbles. C’est pourquoi, en choisissant un peuple, c’est une voie qu’il a ouverte pour ramener toutes ses créatures vers le salut universel. Du côté du peuple, le souci d’organisation amène parfois à se constituer en communauté claustrée. Car la peur d’être infiltré et désacralisé hante toutes les sociétés. Et pourtant, malgré le choix d’un peuple, le salut qu’offre Dieu est universel comme lu dans la première lecture. Le critère d’adhésion à la communauté universelle reste la profession de foi au Dieu Unique. 

Dieu de compassion au-delà de nos murs

 Israël a fait l’expérience de vivre à l’étranger jusqu’à ce que Dieu le ramène à sa terre. En faisant l’expérience du Dieu Unique au milieu des nations servant les multiples dieux, Israël avait développé la spiritualité du pur et de l’impur. C’était une manière de se garder contre toute contamination. Mais Dieu a toujours voulu, par ce peuple choisi, étendre la foi à toutes ses créatures. Dans l’évangile de ce jour, la rencontre de Jésus et la femme syro-phénicienne choque plus d’un lecteur de la Bible. Comment Jésus, Sauveur du monde, pouvait-il avoir un langage si dur à l’endroit de cette étrangère qui ne recourt qu’à son intervention ? En déclarant qu’il n’a été envoyé qu’aux brebis perdues du peuple d’Israël, Jésus révèle aux apôtres leur responsabilité qui consistera à aller à toutes les nations proclamer cette Bonne Nouvelle qui passe par Israël. Car à chaque fois que les apôtres demandent à Jésus de renvoyer ceux qui le dérangent, le Maître appose une solution : 

- Matthieu 13,15-16 : « L’endroit est désert et l’heure est déjà passée. Renvoie cette foule pour qu’ils aillent s’acheter de quoi manger dans les villages voisins. »Mais Jésus leur dit : « Il n’est pas nécessaire qu’ils s’en aillent, donnez-leur vous-mêmes à manger. »

- Matthieu 19, 13-14 : À ce moment-là on lui amena des enfants pour qu’il prie pour eux en leur imposant les mains. Mais les disciples les recevaient très mal. Alors Jésus dit : « Laissez les enfants et ne les empêchez pas de venir près de moi... » 

De ce qui précède, il est clair que Jésus ouvre une nouvelle manière pour les apôtres de se préparer dans leur mission. Saint Paul le répétera mieux dans la deuxième lecture lue aujourd’hui : Écoutez-moi, vous qui n’êtes pas juifs, je suis apôtre des non-Juifs, et je remplis cette charge de mon mieux. De l’autre côté, la femme syro-phénicienne n’a pas été épargnée de cette catéchèse qui charge chacun à ses responsabilités. 

La radicalité dans la profession de foi

Après que Jésus s’adresse aux apôtres, c’est la femme étrangère qui se jette au pied de Jésus : « Seigneur, fais quelque chose pour moi ! ». Dans plusieurs interventions miraculeuses de Jésus, cette phrase suffisait pour que la femme reçoive la réponse à sa demande. Mais le Maître, se trouvant à la frontière de Tyr et Sidon, ces villes païennes maudites par les prophètes (Is 23,1-12 ; Jr 47,4), rappelle à la femme païenne sa misérable situation engendrée par les péchés de son peuple. Etait-elle capable de s’élever, dans sa foi, au niveau des enfants mangeant à la table du Seigneur ? Oui, elle fait preuve de sa foi en se traitant des petits chiens et reste prête à recevoir les miettes de la table divine. Le Maître n’avait cette fois-ci qu’à louer la foi de cette femme qui est étrangère par ses origines mais enfant du Père par sa foi : « Femme, ta foi est grande, que la chose se fasse comme tu le veux. »

Engageons en ce dimanche pour que notre foi ait des vraies racines qui permet à notre entourage de participer au bonheur du salut universel.

Tata Mpelo depuis Bangui

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