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23 Mar
23Mar
  • 1ère Lect. : Isaïe 50,4–7 
  • 2ème Lect. : Philippiens 2,6–11 
  • Év.: Marc 14,1—15,47


Méditation

Les prophètes ne se sont pas réservés pour révéler en image l’identité de celui qui devra venir sauver l’humanité. La première lecture nous rappelle le rôle que joue un prophète. Il est celui qui écoute Dieu en transmettant le message aux humains. C’est la Parole de Dieu qui nous donne la force dans les épreuves. Jésus est le Verbe fait chair. Nous pouvons poser la même question que l’eunuque Éthiopien aujourd’hui par rapport à la première lecture : “De qui le prophète parle-t-il, de lui-même ou d’un autre” (Ac 8,34). Méditant la vie de Jésus dans sa passion, il ne peut y avoir d’autre contenu à l’intervention de Philippe que d’exposer l’histoire du salut (Ac 8,35).

Le salut est acquis par l’abaissement de celui qui accepte de s’engager sur la route de la passion. Il est passé de la gloire à la pire humiliation, de la royauté au dégoûtant esclavage, de la richesse à la méprisante pauvreté, de la divinité à la détérioration humaine…  Homme de pleurs et de douleur, marchant aux pas chancelant sans arrêt avec son instrument de supplice, il refuse de prendre le raccourci pour atténuer son affliction. Alors que toute la foule, rameaux en mains, chante HOSANNA FILS DE DAVID, lui se remettait entre les mains de son Père.

C’est la même marche aujourd’hui où nous refaisons le cortège qui avance vers Jérusalem avec rameaux en mains. Saurons-nous reconnaitre que celui pour qui nous chantons Hosanna Fils de David s’apprête à se laisser crucifier ? Sommes-nous capables de l’accompagner à Gethsémani sans somnolence causée par la perte d’énergies des activités qui nous déshonorent ? Aurons-nous la force de témoigner de notre foi face aux persécuteurs sans vouloir imiter le reniement de Pierre ou la capitulation des apôtres? Chantons encore haut et fort HOSANNA FILS DE DAVID dans nos différentes désolations et solitudes sans soutien de l’entourage. Jésus est celui qu’on mène à l’abattoir et ne se défend pas car il souffre jusqu’à mourir pour défendre ses agresseurs.

Bonne dévotion pour la Semaine Sainte. Que l’Esprit-Saint nous accompagne pour vivre saintement cette Semaine Sainte.

Abbé Jean-Marie KONDE


TMNews@160324

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