google.com, pub-4889604885818732, DIRECT, f08c47fec0942fa0
3 min lu
18 May
18May

    •  Première Lecture : Actes 2,1–11 
    • Psaume : Psaume 104,1.24.29–31.34 
    • Deuxième Lecture : Galates 5,16–25 
    • Évangile : Jean 15,.26—16,15

  • MÉDITATION

    Avant de retourner vers son Père, Lui qui n’ a eu aucune contrefaçon dans son langage, le Christ avait promis l’Esprit de vérité à ses disciples. Dans une foi soutenue par les paroles du Maître, ces derniers sont restés assidus au cénacle avec la Mère du Sauveur. L’Esprit est descendu sur eux. Désormais, ils se sont vu déposséder de toute sorte de crainte et détenir un courage surnaturel pour adopter un langage nouveau, pour tenir devant les persécutions et pour vivre en toute liberté selon le plan salvifique du salut.  


    1. Le langage de l’Esprit Saint

    De son origine, la Pentecôte était la fête purement agricole (fête de sept semaines) qui se célébrait cinquante jours après la pâque : Au lendemain du septième sabbat, c’est-à-dire au cinquantième jour, vous présenterez de nouveau une offrande à Yahvé (Lévitique 23,16 ; Cfr Dt 16,1-12). Au cours des siècles, proche de la période de l’Incarnation de notre Seigneur, la fête avait revêtu la nature de la célébration en souvenir de la Loi confiée à Moïse à Sinaï. Ainsi donc, les apôtres réunis dix jours après l’Ascension du Christ, en une sorte de neuvaine avant le jour-j, accordent un nouveau sens à cette fête juive par la descente de l’Esprit Saint. Le jour où Moïse entrait dans la nuée pour y recevoir les commandements, la gloire semblable à un feu dévorant demeurait sur la montagne (Cfr Ex 24,17-18). Le jour commémoratif de ces lois, les apôtres virent comme un feu qui se divisait, et sur chacun d’eux se posait une des langues de ce feu (Ac 2,3). Cette gloire qui demeurait sur la montagne, privilège accordé à Moïse d'y pénétrer, elle est désormais dans la vie de chaque disciple du Christ par l’Esprit Saint. Le langage de la table de la Loi se transforme en langage de commandement d’amour inscrit dans chaque cœur qui s’ouvre à l’action de l’Esprit. C’est Lui l’Esprit de vérité qui inspire les mots dans une langue propre de l’évangélisateur et infuse la compréhension dans l’âme de l’évangélisé. Cependant, l’ennemi continue à prendre d’assaut certains cœurs pour résister au salut de l’humanité.

    2. La consolation par l'Esprit Saint

    Les apôtres se souviennent avec exactitude, par l’Esprit Saint, ce que le Christ leur avait dit à la veille de sa passion : Je vais vous envoyer d’auprès du Père le Protecteur, et quand il sera là, l’Esprit de Vérité qui vient du Père, il me rendra témoignage (Jn 15,26). Lorsque l’Esprit rend témoignage du Christ, il rend du coup témoignage du Père. Car il procède du Père et du Fils. C’est avec le Père et le Fils qu’Il exulte les pas du témoignage des messagers de la Bonne Nouvelle.  Sur la route des témoins, plusieurs embuches y sont placées pour empêcher le salut des âmes. Le Christ avertit : Ils vous excluront de leurs communautés. Bien plus, l’heure vient où l’on pensera qu’il suffit de vous tuer pour rendre hommage à Dieu (Jn 16,2). Eh oui ! Les juifs ont persécuté les apôtres au nom de Dieu par crainte de voir  vider leur temple de ceux qui devraient désormais confesser le Nom de Jésus et les païens ont supplicié les disciples au nom de leurs dieux. C’est pour cela que l’Esprit Saint devrait être leur donner comme Protecteur (Consolateur) après le départ du Maître. Désormais, nous sommes de la race de ceux qui échappent au péché lorsque nous croyons en Jésus ; c’est la voie de la justice ou de la sainteté qui s’ouvre en nous car il est déjà dans sa gloire celui qui nous laisse la mission ; c’est ce qui confirme le jugement de l’ennemi car l’Esprit Saint est à l'œuvre dans les différents envoyés au cours de l’histoire que ce dernier cherche à pervertir à vain.  


    3. La liberté par l'Esprit Saint

    Le combat acharné entre les disciples et les forces du mal est continuel. L’Esprit que nous recevons nous remplit de ses dons : la sagesse, l’intelligence, la science, la force, le conseil, la piété, la crainte (Cfr Is 11,1-2) pour que nous produisions ses fruits. L’engagement de chaque disciple qui aspire à recevoir l’Esprit Saint ou qui se considère comme bénéficiaire de l’Esprit Saint est de nature sérieuse.  La deuxième lecture nous place devant une balance pour comprendre notre propre tendance. Nous pouvons relire à plusieurs reprises les fruits que produit l’Esprit dans la vie de ceux qui ont crucifié les désirs de la chair : amour, joie, paix, largeur d’esprit, générosité, bonté, foi,  douceur, maîtrise de soi. Paul nous rappelle, pour ne pas être condamnés par une ignorance crasse, les œuvres de la chair qui sont contraire à la vie de l’Esprit : liberté sexuelle, impureté, débauche   idolâtrie, mauvais sorts, inimitiés, querelles, colère, jalousie, emportement, rivalités, divisions, sectes,   envie, excès de boisson, de nourriture et tout le reste.

    En ce jour de la Pentecôte, puisse le Seigneur Esprit Saint nous couvrir de ses grâces pour que notre vie soit un langage d’amour dans une annonce de l’évangile sans trahison pour la vraie liberté qui nous conduira au chemin de la paix éternelle.


    Bonne fête de la Pentecôte

    Abbé Jean-Marie KONDE Muanda depuis Bangui


    TMNews@060524

Commentaires
* L'e-mail ne sera pas publié sur le site web.