Après son voyage apostolique à Ajaccio, capitale de la Corse( une île française en mer Méditerranée) pour la conclusion du Congrès sur « La Religiosité populaire » où il a tenu un discours sur «La piété populaire » devant les évêques venus surtout de la Conférence Episcopale de la France, les prêtres, les diacres, les personnes consacrées et les séminaristes réunis dans la Cathédrale Notre Dame de l’Assomption, église où Napoléon avait reçu son baptême et où il a célébré une grande messe à 15h30, a ouvert sa semaine avec l’accueil de trois délégations chez lui au Vatican : la Délégation du Conseil Méthodiste Mondial, membres de la communauté philippine en Espagne et les représentants des dirigeants et employés des banques italiennes.
- Devant la Délégation du Conseil Méthodiste Mondial accompagnée par Mgr Debra Wallace-Padgett(nouveau président) et le révérend Reynaldo Ferreira Leão-Neto (secrétaire général), le Saint Père a rappelé d’abord la bonne entente régnant entre méthodistes et catholiques depuis près de soixante ans ; tout en soulignant la nécessité de s’ouvrir aux uns aux autres en découvrant que la pacification est une tâche du cœur, le Saint Père a évoqué les dix-sept cents ans du premier concile œcuménique de Nicée qui seront célébrés l’année prochaine en disant : « Cet anniversaire nous rappelle que nous professons la même foi et que, par conséquent, nous avons la même responsabilité d'offrir des signes d'espérance qui témoignent de la présence de Dieu dans le monde ».
- Le deuxième discours du Saint Père était adressé aux membres de la communauté philippine en Espagne en visite à Rome pour le 25e anniversaire de l'érection canonique de la paroisse personnelle de l'Immaculée Conception et San Lorenzo Ruiz, à Barcelone. Evoquant la figure de San Lorenzo et celle du cardinal Tagle, le Saint Père a déclaré : « imitons-les, tous deux ont dû quitter leur terre, mais tous deux l'ont fait en embrassant Jésus, confiants en Jésus, tous deux ont affronté des difficultés sans jamais perdre espoir et tous deux sont des exemples de vie consacrée au service de Dieu ».
- Le troisième discours devant les représentants des dirigeants et employés des banques italiennes a permis au Saint Père à invité les Présidents, les Conseils d'administration et les représentants de différents établissements bancaires à une réfléxion sur le potentiel et les contradictions de l’économie et de la finance actuelles. Evoquant l’expérience de la première moitié du XVe siècle, avec la naissance des Monti di Pieta, le Saint Père a rappelé que le franciscanisme avait donné corps à une idée importante : «la présence de pauvres dans la ville est le signe d'une maladie sociale. Or les banques accordaient du crédit à ceux qui n'en avaient pas les moyens et permettaient à de nombreuses familles de se remettre sur pied et de s'intégrer aux activités économiques et sociales de la ville». C’est quelque chose de similaire qu’a vécu entre le XIXe et le XXe siècle, à la suite de la publication de l'Encyclique Rerum novarum de Léon XIII. Le Pape a regretté qu’à l’heure de la mondialisation la finance n’a plus de visage et s’est éloignée de la vie des gens. Car le seul critère est le profit qui n’hésité pas à exploiter les autres. Tout en encourageant le travail de ces banquiers, le Saint Père leur a demandé de continuer à soutenir ceux qui ont besoin de leur service pour se relever : «Je vous souhaite d'être porteurs d'espoir pour beaucoup de ceux qui se tournent vers vous pour tenter de se relever de périodes difficiles ou de relancer leur activité entrepreneuriale».
Prions pour le Saint Père et pour tous les évêques.
Abbé Jean-Marie KONDE
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