google.com, pub-4889604885818732, DIRECT, f08c47fec0942fa0
4 min lu
Interview avec Monseigneur Libère Pongwo Bope, évêque de Basankusu

A.S.R. : Bonjour Excellence, je suis Audrey Sandrina Rengana, étudiante et membre de la plateforme TataMpelo officiel. Je vous approche au nom de cette structure, pour une petite interview.

Mgr L.P.B.: Bonjour Audrey. Je suis à votre écoute et sois la bienvenue.

A.S.R. : Merci de tout coeur Excellence. Voici ma première des questions: Que pourriez-vous dire de vous-même si vous devriez vous présenter ?

Mgr L.P.B.: Je suis Monseigneur Libère  Pongwo Bope de nationalité Congolaise de RDC. J’étais prêtre de l’archidiocèse de Kinshasa, ordonné prêtre en 1992 et actuellement je suis évêque de Bansakusu dans le Nord du pays en RDC.

A.S.R. :Vous avez été missionnaire durant deux ans à Bangui de 2021 à 2023, qu’est-ce  que vous retenez de cette mission ?

Mgr L.P.B.: Effectivement j’ai passé deux années de mission dans l’archidiocèse de Bangui dans deux différentes paroisses, respectivement à Saints Tite et Timothée de combattant et à Saint Antoine de Padoue à Bimbo ; je prêtais la main au même moment au Grand Séminaire Saint Marc pour le cours de philosophie. Durant mes deux années de mission, passées à Bangui, j’ai découvert une église centrafricaine d’une grande vitalité avec une pastorale axée sur la promotion des groupes tels que Sainte Rita, Saint Vincent de Paul,… Du coup chaque chrétien définit son identité en rapport au groupe de son appartenance. Cela m’a beaucoup touché et il y a lieu de s’inspirer d’une pareille pastorale. Je ne puis oublier l’ouverture pastorale dont fait montre l’Archidiocèse de Bangui. On y rencontre des prêtres Fidei donum venant du Congo Kinshasa, Congo Brazzaville, Benin, Cameroun, etc. Coup de chapeau à Son Eminence Dieudonné Cardinal Nzapalainga qui désire engager tous les agents pastoraux sur le chemin de l’Universalité de l’Eglise. La mission ensemble au-delà de la diversité de nos origines est une réussite dans la pastorale d’ensemble. Pour finir, je m’émerveille d’avoir pu contribuer à la formation des jeunes séminaristes, prêtres de demain.

A.S.R. : Après avoir servi l’Eglise comme prêtre, aujourd’hui vous êtesévêque, quelle est la ligne de démarcation que vous faites entre votre expérience sacerdotale et votre expérienceépiscopale ?

Mgr L.P.B.:  En réalité je ne pense pas qu’il y ait une ligne de démarcation, car au plus profond de moi je suis prêtre. Cependant, c’est juste une nouvelle mission, une responsabilité de plus, certes, qui ne contredit pas non plus ma première mission. Elle la rend plus engageante et loyale. Je reste prêtre pour  enseigner le peuple de Dieu, le gouverner et célébrer les mystères du salut dans les sacrements pour lui. L’évêque a une grande responsabilité que je ne peux accomplir que dans la communion avec mes confrères prêtres. J’accueille la mission qui m’a été confiée exactement comme j’ai accueilli la grâce sacerdotale même si aujourd’hui je poursuis cette mission d’être prêtre comme évêque.

A.S.R. : Vous êtes actuellement  à Bangui, quelle est la raison de votre présence et qu’est-ce qui vous a marqué au cours de votre séjour ?

Mgr L.P.B.: Je me retrouve à Bangui  sur invitation du Cardinal Dieudonné NZAPALAINGA, archevêque Métropolitain de Bangui. Il n’avait pas pu venir le jour de mon ordination épiscopale. Regrettant cette absence à cause d’une charge pastorale programmée de longue date qu’il ne pouvait renvoyer à plus tard. Notre espoir simultanément était que très rapidement que nous puissions nous voir ; le pèlerinage de Ngoukomba a facilité cette rencontre en répondant positivement à son invitation. C’est aussi l’occasion pour moi comme il l’a souhaité que je revoie les paroissiens de Tite et Timothée et de saint Antoine de Padoue. Beaucoup de joie de au fond de moi de revoir les visages qui m’étaient familiers. Malheureusement le temps était très court je n’ai pas pu passer au Grand séminaire. En d’autres termes, c’est la joie de retrouvaille et l’occasion qui nous ont été donné de prier et de manger ensemble. Que Dieu loué pour ce privilège.

A.S.R. :  Quelles étaient l’attitude des prêtres et des fidèles de l’archidiocèse de Bangui qui vous ont vu prêtre l’année dernière en vous voyant évêque cette année ?

Mgr L.P.B. : je dirais  beaucoup d’amitié qu’ils m’ont témoignée. Ils me disent tous : singuila  na Nzapa (Merci à Dieu). Donc vous voyez qu’ils communient  avec moi en action de grâce à Dieu. Et c’est beau à entendre. Il n’y a pas un message particulier sinon cette louange à Dieu pour son amour envers moi. Cela vaut plus que les richesses de ce monde.

A.S.R. :  Avez-vous un dernier mot que vous aimeriez partager ?

Mgr L.P.B. : Mon dernier mot, c’est de dire à tous ceux que j’ai connus et servis ici dans l’archidiocèse de Bangui, que je n’ oublie personne depuis que je suis rentré au Congo. Je compte grandement sur la prière de chacun et chacune. Et moi je fais de même. Car c’est un devoir fraternel de prier pour mes frères et sœurs. Je salue avec beaucoup d’amitié mes frères prêtres avec qui nous avons travaillé ici. Au passage, je remercie tous ceux qui ont pu se libérer  pour qu’on se voie et discuter un petit moment. Je leur dis que je reste a jamais leur frère et eux restent a jamais mes frères.

Interview réalisée par Audrey Sandrina Rengana, membre de l'équipe d'animation de TataMpeloNews! C'était à l'Archevêché le 10 décembre 2024 lors du séjour de Monseigneur Libère Pongwo à Bangui.

TMNews@131224