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En ce dernier dimanche de l’Année liturgique B, l’Eglise nous invite à célébrer grand jour de la Solennité du Christ Roi de l’Unnivers. Car en lui toute chose trouve son accomplissement. Je vous invite à méditer en cette fête sur ces trois sous-thèmes.
1. LE POUVOIR ETERNEL ET LE POUVOIR TEMPOREL
Tout ce qui a un début doit avoir nécessairement une fin. Tout ce qui n’a pas de fin ne peut manquer en soi ce qui ne peut commencer. Car un début trace au préalable une fin. De même qu’il soit possible de recevoir le pouvoir en régnant sur les autres, ainsi est-il obligatoire de se dessaisir de son pouvoir pour laisser la place aux autres. La différence doit toujours s’établir entre l’essence de ce qui est et l’éventualité de ce qui nous arrive. De ceci découle la nette différence entre la déclaration du Christ comme Roi et ce que perçoit l’homme incrédule dans son sourd d’oreilles.
2. LA FRAGILITE DES ROYAUMES DE LA TERRE FACE AU ROI DE L’UNIVERS
Le Christ, devant Pilate, se dit Roi. Il le déclare ainsi car sa Royauté est toute spéciale. Pilate et le reste des juifs sont incapables de percevoir qu’il n’est pas là pour évincer les pouvoirs éphémères de ce monde. Car il n’y a pas de commune mesure entre la Royauté que le Christ instaure et les royautés de ce monde. La Royauté du Christ n’est pas institution humaine (Lc 18,36 ;Dn 7,14), alors que les rois de ce monde comptent sur des hommes pour être élus ;la Royauté du Christ n’a pas besoin de propagande pour s’établir, alors que celle du monde passe en se faisant des publicités comme un nouveau produit sur le marché (car elle doit toujours vouloir convaincre au-delà de sa vraie nature) ;la Royauté du Christ ne flatte personne et évolue sans complaisance, alors que celle de ce monde a choisi des courbettes comme mode de vie même devant des forces des ténèbres (Mt 4,8-9) ; la Royauté du Christ est au service des autres (surtout les plus humbles), alors que celle du monde sert souvent pour son propre intérêt et commande en maître (Lc 22,25) ;la Royauté du Christ n’a pas de mandat (Ap 1,6 ;Ps 93,1), alors que celle du monde doit se battre pour revoir et revoir encore son mandat…
3. TROIS MALADIES LIEES AU POUVOIR A EVITER DANS NOTRE VIE
Ces quelques exemples cités dessus montrent à suffisance que le Christ a dans son essence et son principe la Royauté. Tandis que Pilate et les humains dirigent par éventualité. Les humains doivent être humbles dans leur manière de diriger en faisant référence à celui qui détient pouvoir, gloire et royauté sans fin (Dn 7). C’est Lui le Souverain de tous les rois de la terre (Ap 1,5). C’est par son obéissance et son humilité qu’il s’est acquis la Royauté dépassant toutes les limites et tous les temps. Ainsi invite-t-il tout celui qui veut le servir à se mettre sur ses traces (Lc 22,36) en évitant ces trois maladies :
Bonne Fête du Christ Roi de l’Univers !
Abbé Jean-Marie KONDE, Prêtre F.D. à Bangui
TMNews@231124