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Naissance et jeunesse (1225 - 1244)
Thomas d'Aquin naît en 1225 dans le château familial de Roccasecca, près d'Aquin, en Italie. Sa famille appartient à la noblesse et entretient des relations proches avec la papauté et l'empereur du Saint-Empire. Cadet d’une fratrie nombreuse, il est destiné à une carrière ecclésiastique. À l'âge de 5 ans, il est envoyé comme oblat à l'abbaye bénédictine du Mont-Cassin. L’objectif de ses parents était qu'il devienne abbé de ce prestigieux monastère. Très jeune, Thomas montre une vive intelligence et un tempérament calme et contemplatif. En 1239, à la suite de troubles politiques dans le Saint-Empire, il quitte l’abbaye et commence ses études à l’université de Naples. Là, il est initié à la philosophie et aux sciences médiévales, particulièrement influencé par Aristote.
Entrée chez les Dominicains et opposition familiale (1244 - 1245)
À Naples, Thomas découvre l’ordre des Dominicains et décide de rejoindre cette communauté mendiant qui contraste avec la richesse de son milieu familial. Sa décision choque ses parents, qui espéraient le voir intégrer un ordre plus prestigieux. Sa famille, outrée, fait enlever Thomas alors qu'il se rend à Paris pour poursuivre sa formation dominicaine. Il est séquestré pendant plus d’un an dans le château familial. Malgré les tentatives de ses frères pour le détourner de sa vocation, il reste ferme. Selon la légende, une prostituée aurait même été envoyée pour le tenter, mais Thomas aurait chassé cette dernière en brandissant un tison enflammé. Ce moment marque sa consécration à la pureté.
Formation et premier enseignement (1245 - 1252)
Libéré, Thomas reprend son parcours et se rend à Paris pour étudier sous la direction d’Albert le Grand, un des plus grands intellectuels de l’époque. Albert perçoit rapidement le potentiel de son élève et le surnomme « le Bœuf muet » en raison de sa stature imposante et de son caractère réservé. Cependant, il prédit que les enseignements de Thomas résonneraient dans le monde entier. Entre 1248 et 1252, Thomas accompagne Albert à Cologne, où il approfondit ses études en théologie et en philosophie, tout en enseignant. Durant cette période, il découvre et intègre des textes d’Aristote récemment traduits, ce qui influencera profondément sa pensée.
Reconnaissance intellectuelle et écrits majeurs (1252 - 1272)
De retour à Paris en 1252, Thomas commence à enseigner à l’université tout en rédigeant ses premières œuvres. Il devient maître en théologie en 1256, un titre prestigieux. Pendant cette période, il rédige des commentaires sur la Bible et les œuvres d'Aristote, qu'il cherche à concilier avec la doctrine chrétienne. Parmi ses œuvres majeures, on trouve :
- Somme contre les Gentils (1259-1264) : Une défense de la foi chrétienne face aux arguments des non-chrétiens; - Somme théologique (1265-1273) : Chef-d’œuvre monumental où il expose systématiquement les fondements de la théologie chrétienne.
Thomas développe les concepts du droit naturel, de la morale, de la grâce et de la relation entre foi et raison. Sa méthode rigoureuse utilise la dialectique pour résoudre des questions complexes, influençant durablement la pensée chrétienne.
Dernières années et décès (1272 - 1274)
En 1272, Thomas est envoyé à Naples pour établir une nouvelle école. Malgré sa santé déclinante, il continue à enseigner et à écrire. En décembre 1273, après une vision mystique pendant une messe, il cesse brusquement de rédiger, déclarant : « Tout ce que j'ai écrit me semble comme de la paille à côté de ce que j'ai vu. » En 1274, alors qu'il se rend au deuxième concile de Lyon à l'invitation du pape Grégoire X, Thomas tombe gravement malade et est accueilli à l’abbaye de Fossanova. Il y meurt le 7 mars 1274, à l'âge de 49 ans.
Canonisation et héritage
Thomas d’Aquin est canonisé en 1323 par le pape Jean XXII et déclaré Docteur de l’Église en 1567 par le pape Pie V. En 1879, le pape Léon XIII proclame sa philosophie comme base officielle de l’enseignement catholique. Son œuvre, particulièrement la Somme théologique, reste un pilier de la théologie et de la philosophie chrétienne. La fête de Saint Thomas d’Aquin est célébrée le 28 janvier, date correspondant à la translation de ses reliques à Toulouse.
Ses vertus et ses enseignements
Thomas d’Aquin est un modèle d’humilité, de pureté, et de quête inlassable de vérité. Sa conviction que foi et raison peuvent se compléter continue à inspirer la réflexion théologique et philosophique contemporaine.
''Prière attribuée à Saint Thomas d'Aquin, souvent récitée pour demander la sagesse et l’éclairage intellectuel : Seigneur, Créateur ineffable, source de lumière et de sagesse, daignez répandre sur les ténèbres de mon esprit un rayon de votre clarté. Éloignez de moi les deux sortes de ténèbres dont je suis né : le péché et l’ignorance. Vous qui rendez éloquente la langue des enfants, instruisez ma langue et versez sur mes lèvres la grâce de votre bénédiction. Donnez-moi la pénétration pour comprendre, la capacité de retenir, la méthode et la facilité pour apprendre, l’aisance pour parler. Faites le commencement, dirigez le progrès, couronnez la fin. Vous qui êtes vrai Dieu et vrai homme, qui vivez et régnez dans les siècles des siècles. Amen.''
Cette prière est particulièrement adaptée pour les étudiants ou ceux qui cherchent à mieux comprendre la vérité dans leur quête intellectuelle et spirituelle.
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