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Zagui G.
3 min lu
08 Mar
08Mar

Saint Jean de Dieu est une figure marquante de l’histoire chrétienne, connu pour avoir fondé l’Ordre des Hospitaliers, dédié aux soins des malades et des pauvres. Son parcours est celui d’un homme transformé par la foi, passant d’une vie errante à une mission de service total envers les plus vulnérables.

I. Une jeunesse marquée par l’errance (1495-1538) 

Jean Ciudad Duarte naît le 8 mars 1495 à Montemor-o-Novo, au Portugal. Ses parents, chrétiens pieux et modestes, lui inculquent des valeurs de foi et de charité. Dès son plus jeune âge, il montre un tempérament aventureux et indépendant. Vers l’âge de 8 ans, il disparaît mystérieusement de la maison familiale. Selon certaines sources, il aurait été enlevé par un inconnu ou influencé à partir volontairement. Il se retrouve seul sur les routes et finit par être recueilli par un homme généreux à Oropesa (Espagne), où il travaille comme berger pendant plusieurs années. 

À l’âge de 20 ans, Jean s’engage dans l’armée espagnole sous le commandement de Charles Quint. Il participe aux guerres contre les Français et les Turcs. Durant cette période, il mène une vie militaire difficile, marquée par la violence et la misère des camps. À un moment donné, il est accusé à tort d’avoir déserté et manque d’être pendu. Sauvé in extremis, il prend conscience de la fragilité de la vie. 

Après avoir quitté l’armée, il reprend une vie d’errance, exerçant divers métiers (berger, ouvrier, libraire) et voyageant en Espagne, en Afrique du Nord et même peut-être en Italie. Il vit sans but précis, cherchant un sens à son existence.

II. La conversion et la crise mystique (1538-1539) 

En 1538, Jean de Dieu s’installe à Grenade où il ouvre une petite librairie. Il vend principalement des livres religieux, sans être lui-même particulièrement fervent. Un jour, il assiste à un sermon du célèbre prédicateur Jean d’Avila. Ce discours sur la miséricorde divine et la nécessité de la conversion l’ébranle profondément. Pris d’un élan de repentir intense, il se met à pleurer, à crier dans les rues et à se frapper la poitrine en implorant le pardon de Dieu. 

Son comportement excentrique inquiète les habitants de Grenade. On le considère comme fou et il est enfermé de force dans l’hôpital royal pour malades mentaux. Là, il subit les traitements brutaux de l’époque : coups, douches glacées, privations. Cependant, au lieu de se révolter, il découvre la souffrance des autres malades. Il commence à les aider et comprend que Dieu l’appelle à une mission : servir les pauvres et les malades avec amour et respect.


III. La fondation de son œuvre hospitalière (1540-1550) 

1. Premier hôpital et approche révolutionnaire des soins 

Une fois libéré, il consacre le reste de sa vie aux plus démunis. Il commence par mendier pour eux et les soigne dans la rue. Peu à peu, des bienfaiteurs l’aident à fonder un hôpital à Grenade en 1540.Ce qui distingue son hôpital des autres institutions de l’époque, c’est son approche humaine et évangélique Respect des malades : Il ne les considère pas comme des fardeaux, mais comme des frères souffrants. Soins attentifs : Il soigne personnellement les plaies, réconforte, nourrit et habille les malades. Gratuité : Il accueille tout le monde, sans distinction de condition sociale. 

2. Opposition et reconnaissance de l’Église 

Au début, certains critiquent son œuvre, le traitant de naïf ou de charlatan. Mais sa persévérance et son dévouement finissent par lui valoir l’admiration de nombreux ecclésiastiques et même du roi d’Espagne, qui lui accorde son soutien.En 1547, l’archevêque de Grenade le reconnaît officiellement comme fondateur d’un nouvel ordre religieux : les Frères Hospitaliers de Saint Jean de Dieu

3. Sa mort dans la pauvreté et la sainteté Épuisé par le travail et la charité, Jean de Dieu tombe gravement malade en 1550. Il meurt le 8 mars 1550, à l’âge de 55 ans, dans une extrême pauvreté. Son dernier acte est un geste d’humilité : il meurt agenouillé, tenant un crucifix dans les mains.

IV. Héritage et canonisation 

Son œuvre ne s’éteint pas avec lui. Ses disciples poursuivent son action et développent les hôpitaux selon son esprit de charité. Aujourd’hui, l’Ordre Hospitalier de Saint Jean de Dieu est présent dans plus de 50 pays, avec des centaines d’hôpitaux, de dispensaires et de centres de soins. 

Reconnu pour sa sainteté, Jean de Dieu est béatifié en 1630 et canonisé en 1690 par le pape Alexandre VIII.En 1886, le pape Léon XIII le proclame patron des hôpitaux et des malades. Il est aussi le patron des infirmiers et du personnel soignant.


V. Un  modèle de service et d’amour 

Saint Jean de Dieu est un exemple extraordinaire de conversion et de dévouement. D’un jeune homme errant et sans but, il devient un serviteur infatigable des pauvres et des malades. Son message est toujours actuel : 

- Aimer et servir les plus faibles avec respect. 

- Considérer chaque malade comme une personne digne et précieuse. 

- Mettre la foi en action à travers des œuvres concrètes. 

Aujourd’hui, son nom est associé aux hôpitaux et aux institutions de santé du monde entier, témoignant de l’impact durable de son engagement

TMNews@080325

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