google.com, pub-4889604885818732, DIRECT, f08c47fec0942fa0
Dimanche 15 décembre 2024
Première Lecture : Sophonie 3,14-18a
Cantique : Isaïe 12,2–6
Deuxième Lecture : Philippiens 4,4–7
Évangile : Luc 3,10–18
Homélie
Depuis le premier dimanche de l’Avent, l’Eglise entière a adopté une attitude de douceur teintée de calme de l’attente. Cela se remarque même dans la liturgie de la messe qui a suspendu le chant de Gloria pendant le temps de l’Avent. Au fond, ce n’est pas la mélancolie qui est exprimée quand l’Eglise adopte cette attitude. C’est plutôt l’invitation qui est lancée à tous les fidèles d’approfondir leur espérance sur Celui qui vient dissiper nos ténèbres par la grande lumière. Voilà pourquoi nous méditons sur ses promesses en adoptant les attitudes qui révèlent que nous ne sommes pas sans espérance dans notre marche existentielle.
Les promesses joyeuses de Celui qui vient
Dieu est le Père qui a créé l’homme pour qu’il vive dans la joie. Cette même joie a été dénaturée par la désobéissance de ce dernier. C’est quand nous évitons de vivre dans l’ordre naturel voulu par Dieu que nous livrons notre vie à la tristesse. Toute l’histoire du salut est un récit de Dieu qui sauve l’humanité et de l’humanité qui s’égare dans les illusions. Tous les égarements de l’homme ne laissent jamais Dieu indifférent. Car il l’a créé en son image. Il ne l’abandonne jamais dans ses délires qui lui créent tant de souffrances au milieu de sa vie. Et le temps de l’Avent est un moment qui nous permet de relire les promesses de Dieu dans les tourments de notre humanité. La première lecture de ce dimanche est un remède pour un monde qui subit les spectacles de désolation créés par ses occupants. Au milieu de nos pleurs, nos haines, nos trahisons, nos insensibilités, nos égoïsmes, nos méchancetés, nos indifférences, nos maladies, nos misères … le prophète Sophonie nous lance ce cri d’espérance : Dieu a annulé sa sentence et il sera au milieu de nous. Nous ne connaitrons plus le malheur car l’amour de notre vaillant Sauveur se fait tout neuf. Avec cette assurance de notre Dieu, nous ne pouvons qu’exulter dans l’attente.
Les attitudes joyeuses de l'attente
Nous croyons aux promesses de notre Dieu. Cette foi nous fait danser joyeusement malgré ce qui semble provoquer nos larmes. L’essentiel de notre vie ne réside pas aux difficultés de notre marche vers la rencontre de Celui qui vient mais plutôt dans la joie de la rencontre de Celui que nous attendons. C’est pourquoi nous posons la même question à Jean-Baptiste aujourd’hui comme les foules, les collecteurs de l’impôt et les soldats : « Que devons-nous faire ? ». En relisant les trois réponses de Jean-Baptiste, nous sommes invités en ce jour à adopter trois attitudes qui nous motiverons à attendre joyeusement Celui qui vient :
- l’amour fraternel qui s’ouvre à la solidarité sans exclusion et à l’attention vers les démunis ;
- l’amour du travail bien fait qui permet à rejeter la corruption et le détournement dans le milieu professionnel ;
- l’amour de la paix qui maintient l’équilibre dans le rapport de force et qui exige que le puissant protège le faible.
Voici l’occasion qui nous est offerte pour être réellement accueillants et être joyeux en tout temps (Phil 4,4-5). Car notre amour pour les autres est le vrai remède face à tant de difficultés que nous nous créons et qui nous distraient jusqu’à perdre la joie de l’attente. Saint Paul insiste en disant que rien ne nous tienne préoccupés ; prions Dieu pour que sa paix que rien n’arrête garde nos cœurs et nos esprits en en son Fils qui vient (cfr Phil 4,6-7).
Quelle que soit notre situation, ne perdons pas l'espérance joyeuse.
Abbé Jean-Marie KONDE, prêtre Fidei donum à Bangui
TMNews@161224